Le_roman

On croisera dans ce roman un ordinateur quantique, des champs de cannabis, la cathédrale d'Amiens, un authentique commerce triangulaire, des kibboutz dans les plaines de l'Aisne, une interview live de Mediapart menée par une intelligence artificielle, des morceaux des Doors et de Renaud, un chapitre sous le contrôle d'Amazon & Alphabet, un bon vieux PC sous GNU/Linux avec un vrai clavier, un réseau libre nommé unsecure!!, un consultant en vie après la mort, une crypto-monnaie locale, des thanatoprogrammeurs et deux fendoirs picards.

Ce futur proche ne diverge de notre monde que par quelques détails : la découverte d'une théorie matérialiste de la vie après la mort, l'éviction par son propre pays d'une région impopulaire, un restaurant théâtre de massacres quotidiens...

Face à la technique qui les possède, à laquelle ils ont livré leur vie, face aux entreprises-léviathans auxquelles ils ont vendu leur âme, littéralement, les personnages essaient de vivre de leur mieux, surtout préoccupés par l'empreinte qu'ils laisseront à leur mort, trace incertaine de leurs derniers instants.

Complément

On croisera dans ce roman un ordinateur quantique répondant au nom de Hal, une soupe de poissons, quelques bribes d'Afrique, des chercheurs et des chercheuses, des champs de cannabis, la cathédrale d'Amiens, un authentique commerce triangulaire, une théorie du complot, un complot international mis au jour par Wikileaks, du Nietzsche utilisé à mauvais escient, mais peut-on faire autrement, des kibboutz dans les plaines de l'Aisne, une interview live de Mediapart menée par une intelligence artificielle, un troquet avec un flipper et un baby-foot, des morceaux des Doors et de Renaud, un carré d'as contre un full, c'est suffisamment rare pour être relevé, un chapitre sponsorisé par l'entreprise Amazon & Alphabet, un bon vieux PC sous GNU/Linux avec un vrai clavier, un réseau libre nommé unsecure!!, un chaton, un labo d'amphétamine comme dans les séries, un consultant en vie après la mort, des crimes en série, un site de porno post-mortem, deux fendoirs picards, une crypto-monnaie locale, des thanatoprogrammeurs, et même une citation de la Horde du Contrevent, mais peut-on faire autrement...

On y trouvera peut-être aussi de quoi s'interroger sur nos propres postures face au monde moderne. Collaborer pleinement, avec emphase, comme le consultant Hector, ou sans foi, comme le programmeur Alice, et chercher ailleurs son supplément d'âme. Gueuler comme Bob, vouloir vivre debout et accepter de mourir malheureux, ou se mentir pour s'en sortir comme Charlie. Ou encore, comme Sara et Suzanne, chercher le salut en nourrissant la machine, en la surpassant à nouveau, peut-être, en jouant selon les règles en tous cas, car finalement, peut-on faire autrement ? Le XXIe siècle de Traces est déjà un peu le nôtre, presque le nôtre, il lui ressemble comme un univers parallèle qui ne serait éloigné que de quelques détails : la découverte d'une théorie matérialiste de la vie après la mort, l'éviction par son propre pays d'une région impopulaire, un restaurant théâtre de massacres quotidiens.

Les histoires se succèdent, s'articulent, se prêtent des lieux et des personnages, et pourtant cherchent à rester autonomes, à sauvegarder en quelque sorte une certaine idée de leur liberté. L'épreuve de l'autonomie et de la liberté, c'est aussi celle du territoire picard où elles se déroulent. Territoire délaissé, au sens propre, au début de l'histoire, il devient un lieu insolite, parcouru de petites résistances, de grands trafics et de fantastiques découvertes. Un lieu où l'on cherche à faire autrement, au cœur d'un monde uniformisé régi par les machines intelligentes et les multinationales de l'information. C'est alors l'autonomie et la liberté des hommes qui sont questionnées, face à la technique qui les possède, à qui ils ont livré leurs vies, et bientôt leurs morts, face aux entreprises-états, à qui ils ont vendu leurs âmes, littéralement. Si les personnages de ces histoires essaient de vivre de leur mieux, ils sont surtout préoccupés par leur façon de mourir, et par dessus tout par l'empreinte qu'ils laisseront alors, composition incertaine de leurs derniers instants.

Framabook

Se démarquant de l'édition classique, les livres édités par Framabook sont libres parce qu'ils sont placés sous une licence qui permet au lecteur de disposer des mêmes libertés qu'un utilisateur de logiciels libres, à commencer par le droit de distribuer des copies. Ces livres s'inscrivent dans cette culture des biens communs qui favorise la création, le partage, la diffusion et l'appropriation collective de la connaissance.

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Framasoft est une association a but non lucratif consacrée principalement au logiciel libre. Framasoft développe un réseau de projets, dont le premier en 2001 fut l'annuaire des logiciels libres Framalibre. Les projets Degooglisons Internet et Chatons mettent librement à disposition du grand public plusieurs dizaines de services alternatifs à ceux des géant du web. Le projet Contributopia vise la création de nouveaux outils et la diffusion des savoir-faire.

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Stéphane Crozat

Je suis enseignant-chercheur à l'Université de Technologie de Compiègne. Je contribue au logiciel libre Scenari, je publie mes supports de cours sous licence Creative Commons et, au sein du laboratoire Costech, je m'intéresse de près aux relations entre homme, technique et société.

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Je suis enseignant-chercheur à l'Université de Technologie de Compiègne. Depuis 1998 je mène des activités d'enseignement et de recherche en informatique. Je publie tous mes supports de cours sous licence Creative Commons (stph.scenari-community.org). J'ai participé à l'élaboration du logiciel libre Scenari, j'ai publié Scenari, la chaîne éditoriale libre chez Eyrolles en 2007 et je suis membre de l'association Scenari (scenari.org). En 2014, J'ai ouvert le site aswemay.fr pour formaliser et diffuser mes travaux de recherche et mes réflexions autour du numérique et de ses conséquences sur notre rapport au monde. En 2015 j'ai rejoint le laboratoire Costech qui travaille sur les relations entre homme, technique et société, où je m'intéresse plus particulièrement aux questions de littératie numérique. L'enjeu de cette recherche est de participer à équiper chacun de nous des connaissances théoriques et techniques nécessaires à l'exercice de sa liberté et de sa citoyenneté dans un monde moderne redessiné par les applications de l'informatique. En 2016, j'ai monté l'association Picasoft (picasoft.net) avec des étudiants de l'UTC pour participer à la campagne Dégooglisons Internet de Framasoft. En 2018 j'ouvre la plate-forme librecours.net pour réfléchir et agir dans le domaine de la formation au numérique et par le numérique.

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